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Notes on the Diplomatic History of the Jewish Question Part 4

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(_f_) THE CONGRESS OF BERLIN (1878).

Not only were the promises of the Prince of Moldavia not realised, but, during the next twenty years, the Jews of the Princ.i.p.alities were more cruelly persecuted than ever. The persecution extended beyond the frontiers to Servia, and it soon became the leading preoccupation of the Jews throughout the world. Owing to their protests, the Powers frequently intervened.[34] Rumania then took the impudent course of resenting this interference in her internal affairs, on the ground that, by international comity, they were no concern of foreign States. In 1867, this provoked a notable retort from Great Britain. In a despatch sent to Bucharest in that year, the following sentence appears: "The peculiar position of the Jews places them under the protection of the civilised world."[35]

When the Congress of Berlin met in 1878, to reconsider the Eastern Question, the situation of the Jews in Eastern Europe, and more particularly in the Balkans, took its place in the front rank of the preoccupations of the Powers. Several long protocols are entirely devoted to it.[36] The result was that the Treaty of Berlin dealt comprehensively with the whole question of religious liberty, and stipulated separately for such liberty in all the States of the Levant.

The Treaty is thus, as the Jewish Conjoint Committee described it, in their important Memorandum of November 1908, "above all a great charter of Emanc.i.p.ation, especially of civil and religious equality."[37] This principle is embodied in no fewer than five of its articles, relating to every political division of the vast region with which it deals, and in each case it is a.s.serted as the fundamental basis of the liberties conferred on the various States.[38] In a word, it made it a principle of European policy that no new State or transfer of territory should be recognised unless the fullest religious liberty and civil and political equality were guaranteed to the inhabitants. Thus it marks the triumph of the principle first tentatively laid down for Holland and Belgium in Article II of the Protocol of June 1814. Though applied to Greece in the Protocol of February 1830, it had had to wait nearly fifty years for universal acceptance.

All the States concerned frankly and honestly accepted this principle, and put it into operation, except Rumania. By a repet.i.tion of the specious promises of 1858, she again obtained permission to emanc.i.p.ate her Jews gradually, it being understood that the process would be hastened, and that full emanc.i.p.ation would be accomplished within a reasonable time. Unfortunately the phrasing of the articles embodying the principle left a technical loophole of which Rumania very dexterously availed herself, inasmuch as it did not make provision against the application, under Rumanian law, of the _jus sanguinis_ to the Jews who _qua_ Jews were held to be aliens. The point was not ignored by the Congress, but no attempt was made to satisfy it as the intentions of the Congress were clear enough and reliance was placed on the good faith of Rumania.[39] The result is that for forty years Rumania has evaded both the will of the Congress and her own promises; and to-day the Jews of that country, with the exception of a handful who have been emanc.i.p.ated by individual Acts of Parliament, are the only Jews in Europe who are denied equal rights with their fellow-citizens.

DOc.u.mENTS.

EXTRACTS FROM PROTOCOLS OF THE CONGRESS OF BERLIN.

_Protocole No._ 5.--_Seance du 24 Juin, 1878._

M. Waddington donne lecture de deux Articles Additionnels proposes par les Plenipotentiaires de France, et dont voici le texte:--

"Art. I. Tous les sujets Bulgares, quelle que soit leur religion, jouiront d'une complete egalite de droits. Ils pourront concourir a tous les emplois publics, fonctions et honneurs, et la difference de croyance ne pourra leur etre opposee comme un motif d'exclusion.

"L'exercice et la pratique exterieure de tous les cultes seront entierement libres, et aucune entrave ne pourra etre apportee soit a l'organisation hierarchique des differentes communions, soit a leurs rapports avec leurs chefs spirituels.

"II. Une pleine et entiere liberte est a.s.suree aux religieux et eveques Catholiques etrangers pour l'exercice de leur culte en Bulgarie et dans la Roumelie Orientale. Ils seront maintenus dans l'exercice de leurs droits et privileges, et leurs proprietes seront respectees."

Le President dit que ces deux propositions seront imprimees, distribuees, et placees a un ordre du jour ulterieur.

Apres un echange d'observations entre le Comte Schouvaloff et M.

Waddington sur la portee des deux propositions de M. le Premier Plenipotentiaire de France, il demeure entendu que la premiere s'applique a la Bulgarie, et l'autre a la Bulgarie et a la Roumelie Orientale ensemble.

("Brit. and For. State Papers," vol. lxix., p. 917.)

_Protocole No._ 6--_Seance du 25 Juin, 1878._

L'ordre du jour appelle ensuite les deux propositions Francaises inserees dans le Protocole 5, et relatives a la liberte des cultes.

Sur la premiere, M. Desprez demande la subst.i.tution des mots "habitants de la Princ.i.p.aute de Bulgarie" a ceux de "sujets Bulgares"; cette modification est admise, et la proposition acceptee a l'unanimite. Sur la seconde proposition particulierement relative aux eveques et religieux Catholiques, le Comte Schouvaloff propose de subst.i.tuer a ces mots, "les ecclesiastiques et religieux etrangers."

Lord Salisbury desirerait que la meme legislation fut, sous ce rapport, etablie pour la Roumelie, et pour les autres provinces de la Turquie.

Caratheodory Pacha declare qu'en effet une proposition concernant le libre exercice du culte dans la province de Roumelie Orientale parait tout-a-fait superflue, cette province devant etre soumise a l'autorite du Sultan, et, par consequent, aux principes et aux lois communs a toutes les parties de l'Empire, et qui etablissent la tolerance pour tous les cultes egalement.

M. Waddington, prenant acte de ces paroles, annonce l'intention d'introduire quelques changements dans la redaction de sa proposition, et demande l'ajournement de la discussion a demain.

(_Ibid._, p. 935.)

_Protocole No._ 7--_Seance du 26 Juin, 1878._

Le President soumet au Congres l'Article Additionnel presente par les Plenipotentiaires Francais dans une seance precedente, et relatif aux religieux Catholiques etrangers en Bulgarie et en Roumelie Orientale.

Lord Salisbury regrette que les Plenipotentiaires de France ne donnent pas suite a leur proposition en etendant sa portee a toute la Turquie d'Europe. Son Excellence y aurait vu un important progres realise.

M. Waddington repond que le progres dont parle Lord Salisbury a ete obtenu par l'acceptation dans la seance d'hier, de la premiere proposition Francaise qui consacre l'entiere liberte des cultes.

Lord Salisbury ayant fait remarquer que cette proposition ne concernait que la Bulgarie, le President dit que, pour sa part, il s'a.s.socie au desir que la liberte des cultes soit reclamee pour toute la Turquie, tant en Europe qu'en Asie, mais il se demande si l'on obtiendrait sur ce point l'a.s.sentiment des Plenipotentiaires Ottomans.

Caratheodory Pacha declare, qu'en repondant hier a M. Waddington, il s'en est simplement rapporte a la legislation generale de l'Empire Ottoman ainsi qu'aux Traites et Conventions. Son Excellence ajoute que la tolerance dont jouissent tous les cultes en Turquie ne fait aucun doute, et qu'en l'absence d'une proposition plus etendue sur laquelle il aurait alors a s'expliquer, il se croit en droit de considerer comme superflue une mention speciale pour la Roumelie Orientale.

Le President constate que l'unanimite du Congres s'a.s.socie au desir de la France de prendre acte des declarations donnees par la Turquie en faveur de la liberte religieuse. Tel etait le but des Plenipotentiaires Francais, et il a ete atteint. Lord Salisbury desirerait aller au dela, et faire etendre la proposition primitive non seulement a la Bulgarie et la Roumelie, mais a tout l'Empire Ottoman. En ce qui concerne l'Allemagne, le Prince de Bismarck, qui a donne son adhesion a la proposition Francaise, aurait aussi volontiers admis celle de Lord Salisbury, mais la discussion d'une question aussi complexe detournerait le Congres de l'objet de sa seance presente. Son Altesse Serenissime demande toutefois a Lord Salisbury s'il entend presenter a cet egard une motion speciale.

M. le Second Plenipotentiaire de la Grande Bretagne se reserve de revenir sur ce point a propos de l'Article XXII du Traite de San Stefano.

Le Comte Schouvaloff ajoute que le desir de Lord Salisbury de voir etendre la liberte religieuse autant que possible en Europe et en Asie lui semble tres justifie. Son Altesse desirerait qu'il fut fait mention au Protocole de son adhesion au v[oe]u de M. le Plenipotentiaire d'Angleterre, et fait observer que le Congres ayant cherche a effacer les frontieres ethnographiques, et a les remplacer par de frontieres commerciales et strategiques, les Plenipotentiaires de Russie souhaitent d'autant plus que ces frontieres ne deviennent point des barrieres religieuses.

Le President resume la discussion en disant qu'il sera inscrit au Protocole que l'unanimite du Congres s'est ralliee a la proposition Francaise, et que la plupart des Plenipotentiaires ont forme des v[oe]ux pour l'extension de la liberte des cultes. Ce point sera compris d'ailleurs dans la discussion de l'Article XXII du Traite de San Stefano.

(_Ibid._, pp. 942-943.)

_Protocole No._ 8.--_Seance du 28 Juin, 1878._

Lord Salisbury reconnait l'independance de la Serbie, mais pense qu'il serait opportun de stipuler dans la Princ.i.p.aute le grand principe de la liberte religieuse.

M. Waddington admet egalement l'independance de la Serbie, mais sous le benefice de la proposition suivante identique a celle que le Congres a acceptee pour la Bulgarie:--

"Les habitants de la Princ.i.p.aute de Serbie, quelle que soit leur religion, jouiront d'une complete egalite de droits. Ils pourront concourir a tous les emplois publics, fonctions et honneurs, et exercer toutes les professions, et la difference de croyance ne pourra leur etre opposee comme un motif d'exclusion.

"L'exercice et la pratique exterieure de tous les cultes seront entierement libres, et aucune entrave ne pourra etre apportee soit a l'organisation hierarchique des differentes communions, soit a leurs rapports avec leurs chefs spirituels."

Le Prince Gortchacow craint que cette redaction ne s'applique surtout aux Israelites, et sans se montrer contraire aux principes generaux qui y sont enonces, son Altesse Serenissime ne voudrait pas que la question Israelite, qui viendra plus tard, fut prejugee par une declaration prealable. S'il ne s'agit que de la liberte religieuse, le Prince Gortchacow declare qu'elle a toujours ete appliquee en Russie; il donne pour sa part a ce principe l'adhesion la plus complete et serait pret a l'etendre dans le sens le plus large. Mais s'il s'agit de droits civils et politiques, son Altesse Serenissime demande a ne pas confondre les Israelites de Berlin, Paris, Londres, ou Vienne, auxquels on ne saurait a.s.surement refuser aucun droit politique et civil, avec les Juifs de la Serbie, de la Roumanie, et de quelques provinces Russes, qui sont, a son avis, un veritable fleau pour les populations indigenes.

Le President ayant fait remarquer qu'il conviendrait peut-etre d'attribuer a la restriction des droits civils et politiques ce regrettable etat des Israelites, le Prince Gortchacow rappelle qu'en Russie, le Gouvernement, dans certaines provinces, a du, sous l'impulsion d'une necessite absolue et justifie par l'experience, soumettre les Israelites a un regime exceptionnel pour sauvegarder les interets des populations.

M. Waddington croit qu'il est important de saisir cette occasion solennelle pour faire affirmer les principes de la liberte religieuse par les Representants de l'Europe. Son Excellence ajoute que la Serbie, qui demande a entrer dans la famille Europeenne sur le meme pied que les autres etats, doit au prealable reconnaitre les principes qui sont la base de l'organisation sociale dans tous les etats de l'Europe, et les accepter comme une condition necessaire de la faveur qu'elle sollicite.

Le Prince Gortchacow persiste a penser que les droits civils et politiques ne sauraient etre attribues aux Juifs d'une maniere absolue en Serbie.

Le Comte Schouvaloff fait remarquer que ces observations ne const.i.tuent pas une opposition de principe a la proposition Francaise: l'element Israelite, trop considerable dans certaines provinces Russes, a du y etre l'objet d'une reglementation speciale, mais son Excellence espere que, dans l'avenir, on pourra prevenir les inconvenients incontestables signales par le Prince Gortchacow sans toucher a la liberte religieuse dont la Russie desire le developpement.

Le Prince de Bismarck adhere a la proposition Francaise, en declarant que l'a.s.sentiment de l'Allemagne est toujours acquis a toute motion favorable a la liberte religieuse.

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